à propos

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Je suis né dans l’un de ces trains bleus qui traversaient la France en diagonale, c’est à la gare de La Blancarde, à Marseille que je venais au monde qualifié de grand prématuré.
Chance et destinée de naître au bon endroit, au bon moment.

Cuisinier privé depuis plus de vingt ans, j’ai commencé à travailler dès l’âge de 16 ans.
Le brut de la vie, du travail, les journées sans fin et la passion du travail bien fait et l'esprit de créativité.  
La vie est un combat, tomber, se relever, avancer, émanation d'ondes positives, je me donne un cap, j'y vais.

Je cumule les contrats en free-lance passant de stars à hommes politiques et investisseurs peu scrupuleux, Passeur, je traverse ces mondes sans me perdre ni toucher ces parois dorées.

Que ce soit sur yacht ou à terre, la cuisine m’a permis de découvrir des mondes extrêmement éloignés. Je vois la vie de clair et d'obscur au travers du pentaprisme remettant les choses en place.

Mon travail photographique est incessant, il s’ajuste soit à mes pérégrinations qui me mènent du Proche et Moyen-Orient en Asie, aux Caraïbes, Etats-Unis, Europe…
Il est aussi prégnant lorsque je pars sac au dos dans des pays loin des sentiers touristique, Venezuela, Colombie, Syrie, Iran…

Je ne voyage pas, je passe, j’Ecoute les gens.


« Toute une vie ne suffit pas pour désapprendre, ce que naïf, soumis, tu t’es laissé mettre en tête-innocent- ! sans songer aux conséquences. » Nicolas Bouvier, L’œil du voyageur.

Entre chien et loup, au réveil de la conscience, là, juste au seuil des heures rythmiques.
Jouir de ces quelques secondes ou l’inconscient erre dans la commissure de cet espace plié, pile là où je ne sais plus de quelle poussière de pays mes pieds, à force de marche et d'incertitudes sont enrobés.

Liberté et solitude du voyageur, la mer épargne les marins de la course du monde, la terre nous invite à l'ancrage. L’appareillage est un départ salvateur, un appel sans promesses de retour, il suffit de se perdre dans les abysses de l’inconnu.

Le temps fluide coud l’espace du nomade, la quête du marcheur avancer vers des horizons flous et mouvants. Cette liberté qui implique tant de concessions.

Fractales de vies, mes explorations photographiques prouvent l’impossible algorithme de la vie.
Suivre le chemin, son chemin, voir ce que l’on n’attend pas et lâcher prise.

Anders Petersen : « Ne reste pas à la surface, va plus loin, approche-toi ».
J’ajoute, perds-toi, reviens et recommence.